Curieux parcours que celui d’Elisabeth Duparc (? – 1778) née en France, formée en Italie et ayant trouvé la gloire à Londres. La Francesina a été une des dernières muses de Händel alors qu’il abandonnait les fastes de l’opéra italien pour l’élévation spirituelle de l’oratorio. La Duparc est une des rares soprani françaises à n’avoir jamais chanté en français mais toujours en italien ou en anglais, Händel a composé pour elle des rôles aussi importants que Semele, Iole (Hercules), Deidamia, Romilda (Serse) ou Penseroso (L’Allegro, il Penseroso ed il Moderato). La plupart de ses contemporains louaient son timbre et son agilité, les témoignages directs de Mrs Granville – Delany ou Charles Burney s’étalent sur les qualités de sa wrabling voice (voix de fauvette). Händel lui a principalement composé des airs « de rossignol » tels que « Myself I shall adore » (Semele) ou « Nasconde l’usignol » (Deidamia).